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Le monde se putifie!

En octobre dernier, une mannequin et ancienne participante à une émission de télé-réalité azerbaïdjanaise, Naz Mila, a décidé de se faire tatouer sur la hanche et la cuisse une expression turque en anglais, « Beni doğrularım ve yanlışlarımla sadece Tanrı yargılar » (« Seul Dieu peut juger mes torts et mes raisons »), et elle a réussi, grâce à Dieu sait quel traducteur en ligne, à la transformer en une phrase dénuée de sens, « je peux juger un seul dieu avec mes torts et mes erreurs » (« I can judge a single god with my wrongs and wrongs « ).

Entre-temps, ce « modèle » a effacé les images du « chef-d’œuvre » du tatoueur et elle passe maintenant son temps à se faire photoshopper les jambes sur Instagram afin que ses disciples encore nombreux oublient l’incident (oubliant parfois de retoucher les images, comme ici ou ).

Je me souviens que la nouvelle, au moment où je l’ai entendue, m’a laissé un profond sentiment de découragement : est-il possible que la putification de la Turquie progresse à ce point ? À tout le moins, si ce n’est Dieu, pourquoi au moins Allah (qui dans de nombreux proverbes est traditionnellement appelé « Tanrı » même si il ne faut pas le nommer en vain), ne met pas fin à la perversion ? Cependant, tout en faisant confiance au Très Haut et à son rôle de patrouilleur Thot suprême, nous sommes obligés de nous demander avec angoisse combien de temps durera cette résistance résiduelle à la dégénérescence.

En Occident, le préjugé « cultivé » envers tout ce qui concerne les arts profanes est en fait déjà passé de mode : si une telle chose était arrivée à une misérable Afro-Américainne ou Anglo-Indienne, non seulement la coupure des articles aurait été apologétique, mais les réseaux sociaux auraient probablement censuré toute ironie envers la misérable attardée. Bref, il n’y a plus d’échappatoire : le féminisme, la plainte constante, le consumérisme idiot et le « reflux » se sont condensés en un noyau idéologique incurable.

La putification universelle semble donc inévitable : je me demande si la morale sévère qui distingue ces sociétés qui, selon les médias, sont « encore au Moyen Age » ne fondra pas comme neige au soleil après la libération des moeurs, ou si elle n’imposera pas inévitablement un nouvel ordre composé de nouveaux « remparts » contre la destruction de la civilisation opérée par le féminisme.

Un exemple paradoxal est la Turquie : dans ce contexte, le féminisme présente toujours des caractéristiques « patriarcales », en ce sens que même les féministes les plus agressives (et parfois beaucoup plus que les occidentales) ont pour principale référence Atatürk, dont l’image « fonctionne » comme une sorte d’empreinte, en ce sens qu’elle amène inconsciemment les Turcs à admirer chez un homme plus l’intelligence ou la vertu (au sens « séculier ») que d’autres aspects, tels que l’apparence physique, la disponibilité financière, le statut, l’agressivité ou la prétendue domination.

Ce phénomène est presque incompréhensible dans les pays qui sont passés de la morale sexuelle catholique au libertinage poussé : l’image du « cultivé », d’une certaine manière, est davantage liée à celle du clerc, ce qui se traduit par l’absence d’une véritable référence « masculine » sur laquelle s’appuyer. Par conséquent, bien que chaque nation puisse compter des poètes et des martyrs, leur présence est toujours « médiée » et n’a pas la même valeur qu’un patriarche.

Aussi contradictoire que cela puisse paraître, il est donc probable qu’une ultraféministe turc ait encore un comportement sexuel plus moribond qu’une catholique traditionaliste française ou espagnole : ceci pour donner une idée de la complexité du problème auquel nous sommes confrontés. Mais personne n’a dit que la solution serait simple : après tout, de l’autre côté de la barricade, il y a ceux qui se font l’illusion qu’une civilisation peut reposer sur les principes d’un féminisme cohérent, alors qu’il est maintenant clair que les féministes sont les premières propagandistes de la horde, de la tribalisation et du chaos.

En conclusion, si la putification n’est pas maintenue en dessous d’un certain seuil, par la religion, l’idéologie, les coutumes, ou au moins par une forme modérée et rationaliste de slut-shaming, toute civilisation est vouée au déclin. Parce que, comme toujours, la véritable alternative n’est pas entre le patriarcat et le matriarcat, mais entre l’ordre et le chaos.

Traduzione: Les Trois Étendards

Il mondo si sta imputtanendo

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